Quelles doses reçoivent les travailleurs ?
Les doses reçues par les travailleurs dans les activités civiles et militaires et ceux exposés à la radioactivité naturelle sont suivies puis transmises à l’IRSN qui établit un bilan annuel. L’ASN contrôle la radioprotection des travailleurs.
Nombre de travailleurs suivis
395 040 travailleurs bénéficiaient d’un suivi dosimétrique en 2019 contre 278 150 en 2006, dont 58 % travaillent dans le domaine médical.
À ce chiffre, il faut ajouter plus de 25 000 travailleurs exposés à la radioactivité naturelle, essentiellement des personnels navigants soumis au rayonnement cosmique.
La mesure de l’irradiation externe
La personne porte en toutes circonstances un dosimètre passif pour la surveillance individuelle de référence et, dans les zones de travail où le risque est plus important, un dosimètre opérationnel à lecture immédiate qui indique la dose reçue en temps réel et peut déclencher une alarme en cas de dépassement d’un seuil prédéfini.
Dose individuelle moyenne par domaine d’activité en 2019 (mSv)
Il existe des disparités fortes entre les différents domaines d’activité. Les personnels navigants de l’aviation présentent les doses individuelles moyennes les plus élevées, suivis par les travailleurs de l’industrie non nucléaire et nucléaire. 76 % des travailleurs surveillés n’ont reçu aucune dose. Peu de travailleurs reçoivent plus de 20 mSv : 9 en 2014, 5 en 2019.
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La mesure de la contamination interne
Pour les travailleurs susceptibles d’absorber des substances radioactives (par inhalation, ingestion, pénétration cutanée, voire par blessure), la surveillance s’appuie sur des examens anthroporadiométriques (mesure in vivo) et des analyses radiotoxicologiques des urines ou des selles.
Surveillance de routine
La surveillance de routine a pour but principal de vérifier que les travailleurs ne sont pas contaminés dans les conditions normales de travail.
En 2019, sur près de 230 000 examens, 0,5 % ont révélé une contamination.
Surveillance spéciale
La surveillance de routine est complétée par une surveillance spéciale lorsqu’un événement particulier, avec suspicion de contamination, est suspecté ou détecté.
En 2019, sur environ 10 000 examens, 15 % ont révélé une contamination.