Fukushima, la réponse de la société
Dans les territoires où l’exposition annuelle à la radioactivité était supérieure à 20 mSv/an, la population a été évacuée. Dans ceux où elle était inférieure à ce seuil, en complément des actions de l’État, les habitants se sont organisés pour limiter les doses reçues.
La zone présentant un niveau d’exposition > 20 mSv/an a été évacuée
Ici, les habitants ont été évacués.
L’État finance la décontamination de cet espace pour qu’ils puissent revenir. Mais un retour de la population ne sera pas possible partout.
Dans la zone présentant un niveau d’exposition < 20 mSv/an, la société s’est organisée
Cette dose est mesurée à l’extérieur à un mètre du sol. C’est la dose que recevrait une personne si elle restait dehors pendant un an.
Les municipalités et les habitants ont entrepris différentes actions pour diminuer les doses ambiantes.
L’école, sa cour et les chemins empruntés par les enfants ont été décontaminés.
Les enfants portent des dosimètres.
L’accès aux forêts et la consommation de champignons et de gibier sont interdits.
Une fois la zone décontaminée à des seuils inférieurs à 20 mSv/an, l’État invite les habitants à revenir mais peu le souhaitent.
Des maisons restent inhabitées et, sur certaines routes, la nature reprend ses droits.
Pour décontaminer certains sites, des entreprises de travaux publics évacuent la terre contaminée et la transportent
dans d’énormes sacs.
Les forêts restent très contaminées, le vent peut transporter leurs particules radioactives vers les zones habitées.
Une usine a été créée pour traiter les végétaux coupés en les compactant.
La municipalité a acheté plusieurs hectares pour entreposer les gros sacs de déchets et de terre contaminés.
Les agriculteurs ont modifié les modes de culture de riz. Désormais, la dose de radioactivité présente dans le riz récolté ne dépasse pas les normes.
Les producteurs des coopératives agricoles vérifient le niveau de contamination de leur production.
Les maisons sont décontaminées en nettoyant les murs et les toits. Cette opération doit être renouvelée car le vent en provenance des forêts contaminées peut redéposer des particules radioactives.
Dans les jardins, cinq centimètres d’épaisseur de terre ont été enlevés. Les jardiniers n’y font pousser que des plantes qui absorbent très peu le césium. Certains ont ajouté de la zéolithe pour le fixer.
Un kilogramme d’aiguilles de pin pouvait contenir jusqu’à 300 000 Bq, ce qui constitue une source importante d’irradiation. Aussi, les habitants coupent les arbres dans un rayon de 20 m autour de la maison.
Les habitants se sont équipés d’appareils de mesure et vérifient régulièrement leur environnement.
Dans les épiceries, le niveau de contamination des aliments est affiché.