La radioactivité dans les sols
Dès l’origine de la Terre, les sols étaient naturellement riches en éléments radioactifs. Depuis le XXe siècle, l’Homme y a apporté une part de radioactivité artificielle.
La radioactivité naturelle dans les sols
De nombreux éléments radioactifs comme le potassium, l’uranium, le radium et le thorium sont présents dans l’écorce terrestre. Leur concentration varie selon la nature du sol. La radioactivité est ainsi 5 à 20 fois plus élevée dans les sols des massifs granitiques que dans les autres terrains.
La radioactivité artificielle dans les sols
En fonctionnement normal, les installations nucléaires rejettent dans l’air des éléments radioactifs en quantités très faibles. Ceux-ci se déposent sur les sols et les végétaux et s’y intègrent. Les éléments radioactifs artificiels présents aujourd’hui dans les sols en France métropolitaine proviennent quasi exclusivement des retombées des essais nucléaires atmosphériques ayant eu lieu dans l’hémisphère nord et de l’accident de Tchernobyl.
La surveillance de la radioactivité dans les sols
La surveillance de la radioactivité dans le milieu terrestre repose essentiellement sur des prélèvements. Pour mesurer les éléments radioactifs qui se sont déposés récemment, on prélève le sol en surface. Pour déterminer la façon dont ils ont migré au fil du temps, on réalise des carottages. Ils fournissent des éléments quant à l’histoire du sol, en remontant à des dizaines d’années en arrière selon la profondeur du prélèvement.
D’autres moyens permettent de réaliser une mesure directe des rayonnements gamma émis par le sol, sans prélèvement préalable : on parle alors de spectrométrie gamma in situ. Bien que moins performante qu’une analyse en laboratoire, elle peut fournir rapidement de précieuses informations quant aux éléments radioactifs présents.