La radioactivité dans l’air
Notre atmosphère est traversée par des rayonnements naturels venant du sol et de l’espace. On y trouve également des éléments radioactifs artificiels issus des activités humaines.
La radioactivité naturelle dans l’air
Nous recevons en permanence des rayonnements cosmiques en provenance des confins de l’univers. Des dizaines de milliers de particules frappent chaque mètre carré de la Terre, chaque seconde.
De plus, au contact de notre atmosphère, ces particules cosmiques sont responsables de la formation d’éléments radioactifs comme le tritium, le béryllium 7 ou le carbone 14.
La radioactivité artificielle dans l’air
Entre 1945 et 1980, plus de 500 essais nucléaires ont été réalisés dans l’atmosphère. Les éléments radioactifs émis passent alors de quelques heures à quelques mois dans l’atmosphère avant de retomber au sol.
Par ailleurs, les installations nucléaires rejettent dans l’air des éléments radioactifs tels que le tritium, le carbone 14 ou l’iode 131.
La surveillance de la radioactivité dans l’air
Les rejets gazeux liés aux installations nucléaires sont mesurés par les exploitants et contrôlés par l’ASN en regard des valeurs fixées par la réglementation. L’impact des rejets gazeux sur l’environnement est surveillé par les exploitants et par l’IRSN.
Plusieurs dispositifs permettent de surveiller la radioactivité dans l’air : outre le réseau de sondes Téléray, qui mesure la radioactivité ambiante, le réseau des 50 stations OPERA-Air de l’IRSN prélève de l’air sur des filtres et permet ainsi de mesurer la radioactivité des particules en suspension.
Il permet de détecter d’infimes traces de radioactivité, de quelques dizaines de nBq/m³ d’air, soit quelques désintégrations dans plus de 100 000 000 m³ d’air !
D’autres éléments radioactifs peuvent être présents sous la forme de gaz, comme le tritium ou le carbone 14. On utilise alors des systèmes spécifiques appelés « barboteurs » ou « piégeurs passifs ». Les stations OPERA-Air sont pour la plupart équipées de dispositifs de prélèvement de l’iode sous forme gazeuse sur des « charbons actifs », qui seraient utilisés en cas d’accident nucléaire par exemple.