LE TRANSPORT
DES SUBSTANCES RADIOACTIVES
En France, environ un million de colis de substances radioactives sont transportés chaque année. Les transports liés au « cycle du combustible » n’en constituent qu’une part limitée (de l’ordre de 10 % des colis transportés) mais présentent les plus forts enjeux de sûreté (en particulier pour les transports de combustible usé).
Des emballages conçus pour résister
Il existe plusieurs catégories de colis de transport de substances radioactives définies en fonction de la quantité de substances radioactives à transporter (l’activité du contenu) ou de leur dilution dans l’ensemble des matières à transporter (l’activité massique du contenu).
Parmi ces différentes catégories de colis de substance radioactives, la catégorie A concerne les substances de radioactivité moyenne et la catégorie B, celles de haute radioactivité comme celles du combustible usé.
Les ingénieurs ont conçu des emballages qui peuvent résister à différents types d’incidents et d’accidents.
ET POUR LES COLIS DE FAIBLE ACTIVITÉ ?
Même s’ils étaient entièrement détruits lors d’un accident, l’exposition du public et des intervenants resterait limitée.
Test de résistance aux chutes
Test de résistance au poinçonnage
Test de résistance au feu
Test de résistance à l’immersion
LA SÛRETÉ DES TRANSPORTS DE SUBSTANCES RADIOACTIVES
Le responsable du transport doit respecter une réglementation internationale qui porte sur la robustesse des emballages contenant les substances radioactives, la fiabilité des opérations de transport et la préparation aux situations d’urgence.
Les colis présentant de forts enjeux de sûreté doivent faire l’objet d’un agrément de l’ASN, après expertise technique de l’IRSN.
De plus, il faut bien veiller à ce que :
• les exploitants et les personnels concernés soient organisés et formés pour faire face à toute éventualité ;
• la traçabilité des matières radioactives transportées soit assurée et que l’étiquetage soit précis et normé,
donnant des informations et consignes claires pour ceux qui interviendraient en cas d’accident ;
• des contrôles et des vérifications du respect de ces règles soient exercés.
EN DÉBAT
LES RISQUES LIÉS AUX TRANSPORTS
Même si les emballages sont très protecteurs, les colis continuent d’émettre des rayonnements.
Ils peuvent emprunter tous les modes de transport et toutes les voies publiques.
Des élus et des associations dénoncent les risques d’exposition pour les populations, ainsi que l’absence d’information sur les itinéraires.
Les risques d’exposition du public sont faibles.
Une personne devrait rester dix heures à deux mètres d’un véhicule transportant des substances radioactives à haute activité pour être exposée à 1 millisievert, soit la limite réglementaire annuelle pour le public.
Pour éviter des actes de malveillance, les itinéraires des transports les plus sensibles doivent rester confidentiels.
Conception : Directions de la communication ASN et IRSN
Conception et réalisation graphiques : www.kazoar.fr — Pictos : Freepik, Kazoar – Illustrations : La-fabrique-créative/Bruno Bourgeois