Le transport des substances radioactives
En France, environ un million de colis de substances radioactives sont transportés chaque année. Les transports liés au « cycle du combustible » n’en constituent qu’une part limitée (de l’ordre de 10 % des colis transportés) mais présentent les plus forts enjeux de sûreté (en particulier pour les transports de combustible usé).
Des emballages conçus pour résister
Il existe plusieurs catégories de colis de transport de substances radioactives définies en fonction de la quantité de substances radioactives à transporter (l’activité du contenu) ou de leur dilution dans l’ensemble des matières à transporter (l’activité massique du contenu).
Parmi ces différentes catégories de colis de substance radioactives, la catégorie A concerne les substances de radioactivité moyenne et la catégorie B, celles de haute radioactivité comme celles du combustible usé.
Les ingénieurs ont conçu des emballages qui peuvent résister à différents types d’incidents et d’accidents.
Exemples d’épreuves réglementaires | |||
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Catégorie A (radioactivité moyenne) | Résiste à l’aspersion d’eau simulant une forte tempête | Résiste à la pénétration d’une barre de 6kg lâchée d’une hauteur de 1m | Résiste à une chute libre du colis d’une hauteur jusqu’à 1,2m |
Catégorie B (haute radioactivité) | Supporte une immersion jusqu’à 200m de profondeur | Résiste à une chute libre de 9m et à une chute de 1m sur un poinçon | Résiste à une épreuve d’incendie de 800°C pour une durée de 30 minutes |
Et pour les colis de faible activité ?
Même s’ils étaient entièrement détruits lors d’un accident, l’exposition du public et des intervenants resterait limitée.
La sûreté des transports de substances radioactives
Le responsable du transport doit respecter une réglementation internationale qui porte sur la robustesse des emballages contenant les substances radioactives, la fiabilité des opérations de transport et la préparation aux situations d’urgence.
Les colis présentant de forts enjeux de sûreté doivent faire l’objet d’un agrément de l’ASN, après expertise technique de l’IRSN.
De plus, il faut bien veiller à ce que :
- les exploitants et les personnels concernés soient organisés et formés pour faire face à toute éventualité ;
- la traçabilité des matières radioactives transportées soit assurée et que l’étiquetage soit précis et normé,
donnant des informations et consignes claires pour ceux qui interviendraient en cas d’accident ;