Fukushima, les enjeux
Évacuation, décontamination, retour de la population déplacée, suivi de la santé des habitants, mesure des denrées alimentaires : ces actions de l’État sont essentielles dans la situation post-accidentelle.
Les choix des évacués
Plus de 120 000 personnes ont été déplacées à cause de la contamination de leurs lieux de vie, entraînant une exposition supérieure à 20 mSv/an. D’abord hébergées dans 2 200 abris, elles ont ensuite été installées dans des logements temporaires.
Plus de 40 000 ont volontairement évacué leur territoire, inquiets de la contamination. Certaines communes ont été décontaminées, la population est invitée à revenir.
Que va-t-elle faire ?
La contamination en 2011
L’essentiel de la contamination s’est déposé en quelques heures dans le sens du vent.
Il a plu et il a neigé : certaines communes ont été plus touchées du fait de l’intensité des précipitations.
Le devenir des communes évacuées
Selon l’importance de la contamination et de la possibilité de décontaminer, un plan gouvernemental a prévu un devenir différencié selon les communes.
La reconquête des territoires
La décontamination peut permettre de réduire sensiblement l’exposition des personnes.
L’État a planifié ces travaux et les a engagés.
Bilan de santé
Un vaste programme a été mis en place par les autorités japonaises pour suivre la santé des habitants de la préfecture de Fukushima et en tirer des enseignements. Il repose sur quatre études épidémiologiques d’une durée de 30 ans, dont la première porte sur les 2,1 millions de personnes qui se trouvaient dans la préfecture de Fukushima au moment de l’accident. Trois populations à risque font l’objet d’un suivi plus poussé : les enfants, les évacués et les femmes enceintes.
Les décès
Officiellement, personne n’est décédé du fait de la radioactivité à Fukushima. Les évacuations ont été menées pour limiter les doses et éviter des cancers à long terme. Combien de cancers ont été évités du fait de l’évacuation ? C’est une question actuellement en discussion dans la communauté scientifique.
La préfecture de Fukushima a comptabilisé plus de 1 600 morts du fait des évacuations : morts de personnes âgées faute de soin, décès dans les transports, suicides. Une catastrophe nucléaire s’entend au-delà du risque direct lié à la radioactivité.
Les femmes enceintes
Les principaux enseignements ont été tirés d’une enquête auprès de plus de 20 000 femmes enceintes :
- pas d’évolution significative du taux de fausses couches. Après une augmentation du taux de naissances prématurées entre 2011 et 2012, ce taux est à la baisse en 2013 ;
- s’agissant des malformations à la naissance, le taux est de 2,85 % pour les naissances entre août 2010 et juillet 2011. Ces chiffres sont comparables à la moyenne nationale japonaise qui est comprise entre 3 et 5 %.
360 000 vérifications de thyroïde
Tous les enfants âgés de moins de 18 ans en 2011 de la préfecture de Fukushima ont bénéficié d’un bilan thyroïdien. Ces examens vont se poursuivre dans les prochaines années.
En 2015, plus d’une centaine de cancers ont été diagnostiqués, combien sont dus à l’accident de Fukushima ?