La sûreté d’une centrale nucléaire
De nombreux systèmes de sûreté obligatoires équipent une centrale afin de réduire les risques d’accident grave et d’en limiter les conséquences.
Des barres de contrôle et de l’eau borée permettent de contrôler la réaction en chaîne.
Les barres arrêtent immédiatement le réacteur en cas de dysfonctionnement ou de séisme.
En fonctionnement, l’eau est à 155 bars.
S’il y a une fuite, la pression monte dans le bâtiment du réacteur et pourrait conduire à la perte de l’étanchéité.
Dans ce cas, un circuit d’eau froide se déclenche, faisant baisser la pression en aspergeant le réacteur de fines gouttelettes.
Les gaines de métal qui entourent le combustible et le circuit primaire (dont la cuve du réacteur) forment deux barrières.
De plus, le bâtiment du réacteur lui-même sert de troisième barrière.
Sur les réacteurs de 900 MW, cette barrière est constituée d’une enceinte en béton précontraint pourvue d’une peau en acier.
Sur les réacteurs plus puissants, une double paroi de béton assure l’étanchéité.
Si une trop forte pression menace l’étanchéité du bâtiment, on le dépressurise en ouvrant ce circuit.
C’est l’ultime recours car il rejette les produits de fission dans l’environnement par une cheminée après les avoir filtrés.
L’eau de ce circuit ne sort jamais du réacteur.
L’eau de ce circuit change d’état et passe successivement de l’état liquide à l’état gazeux.
La centrale est équipée pour assurer un refroidissement continu du combustible en fonctionnement, à l’arrêt et pendant un accident.
Les circuits de sécurité sont doublés ; des circuits d’injection peuvent ajouter de l’eau en cas de fuite, pour que le combustible soit toujours refroidi.
Même à l’arrêt, des circuits refroidissent le coeur qui est chauffé par les produits de fission.
Des groupes électrogènes de secours permettent de faire fonctionner les pompes, les instruments de mesure et les vannes en cas de panne d’électricité.